mercredi 27 octobre 2010

Dean Street Townhouse, Soho, Londres

La première chose que j’ai faite une fois entré dans le hall de la Soho Townhouse dans le cœur de Londres, fut de demander à une jeune femme avec beaucoup de bracelets et une robe longue avec beaucoup de plis, si nous étions bien à la Soho Townhouse. Cela n’a pas manqué de faire son petit effet : elle m’a regardé avec stupeur avant de faire un bel effort sur elle-même pour me répondre qu’en effet, nous étions bien à la dite Townhouse. En fait, je savais que nous étions à la Soho Townhouse, j’avais vérifié l’adresse sur internet, où j’avais pu voir une photographie de la façade que j’avais reconnue. Mais comme ce n’était indiqué nulle part, pas d’enseigne, pas de mention sur le menu, je n’ai pas pu résister. Ce sont les petits plaisirs du quotidien pour certains d’entre nous. Tout est retourné dans l’ordre une fois que j’ai annoncé le nom de nos hôtes qui étaient déjà arrivés. Une autre jeune femme qui se tenait là sur une chaise sans que l’on sache ce qui l’y attachait, s’est alors proposé de nous débarrasser de nos manteaux en ouvrant de larges placards en bois sur sa droite. La femme dans la robe crémeuse avec les plis nous a demandé de bien vouloir la suivre, et a disparu dans une foule de gens dont on ne savait pas bien pourquoi ils n’étaient pas assis, peut-être que l’on peut manger au comptoir dans cet établissement ?
Deux éléments, selon moi, caractérisent la Dean Street Townhouse, un troisième selon nos hôtes. D’abord, on ne voit pas grand-chose : il y a très peu de lumière, et si vous êtes myopes n’oubliez pas vos lunettes pour vérifier ce que l’on vous sert à manger. Ensuite, c’est très bon, avec un menu qui varie les classiques britanniques, moules au cidre, fish and chips, Black face mutton pie, saumon, lapin et canard au menu, de très bonnes soupes qui viennent directement de la casserole à votre bol, des huitres pour les amateurs, pâgre aux cèpes, apple crumble, syllalub, fondant au chocolat… Le troisième point, avec lequel je ne suis pas sûr d’être d’accord, serait que le service est très ‘camp’, soit, selon le Cambridge dictionnary, mené par des garçons « behaving and dressing in a way that some people think is typical of homosexual ». Non que cela fut une remarque désobligeante par ailleurs, sinon légèrement amusée.

Votre serviteur a fait d’excellents choix dans le menu ce soir là, avec :

King Cabbage stuffed with oxtail and haggis
Red legged partridge with chanterelle
Sticky toffee pudding

Verdict: très bien

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