dimanche 16 décembre 2007

Il cane di terracotta

Quand je suis chez moi le dimanche matin, je prends le temps, un peu de temps, de savourer il cane di terracotta, de Andrea Camilleri. Le héros type est parfait, Montalbano, homologue de l’auteur de policiers espagnols, où comme le soulignait très justement Barbara Czarniawska, se mêlent également la singularité d’un lieu et d’une population localisée, la Sicile ici, et la généralité de son évocation littéraire, reprise en quelque sorte à l’identique à Edinburgh (Ian Rankin et John Rebus), en Suède (Irvin Mankell), en Italie (Michael Dibdin et Aurélio Zen) etcetera…
Montalbano a une cinquantaine d’années, sa vie sentimentale est suffisamment vaporeuse, et il adore manger. Que mange le commissaire Montalbano ?

« Nel frigorifero trovò pasta fredda con pomodoro, vasalicò e passuluna, olive nere, che mandava un profumo d’arrisbigliare un morto, e un secondo piatto d’alici con cipolla e aceto : Montalbano usava affidarsi interamente alla fantasia culinaria ma gustosamente popolare d’Adelina, la cammarera, la fìmmina di casa che una volta al giorno veniva a dargli adenzia, madre di due figli irrimedibimente delinquenti, uno dei quali stava encora in galera per merito suo…
Pigliò le pietanze, una bottiglia di vino, il pane, addrumò il televisore, s’assistimò a tavola. Gli piaceva mangiare da solo, godersi i bocconi in silenzio, fra i tanti legami che lo tenevano a Livia c’era magari questo, che quando mangiava non rapriva la bocca. Pensò che in fatto di gusti egli era più vicino a Maigret che a Pepe Carvalho, il protagonista dei romanzi di Montalbàn, il quale s’abbuffava di piatti che avrebbero dato focco alla panza di un squalo. » (A Camilleri, Il cane di terracotta, Sellerio editore Palermo, 1996)


Il ressemble pour les goûts culinaires surtout à Maigret ? Et oui, c’est vrai, mais pas seulement. En tout cas, il ressemble pas à Nietzsche (voir S. Zweig).

jeudi 13 décembre 2007

Correspondance, souvenir de Montréal

« Avant hier j'ai pensé à toi et à tes recherches du
meilleur cheeseburger de Montréal. J'étais dans un
"dinner" et j'ai commandé un cheeseburger... ils
m'ont apporté un plat incroyable, avec des oignons frits
qui semblaient des boucles blondes posées sur un burger
épais comme jamais, parfaitement recouvert d'une
couche de fromage fondu. Tout ça se passait à Times
Square - New York city » (Giuliano)

Le seul endroit décent où l’on peut s’alimenter à Montréal (après un restaurant Thaïlandais situé dans la rue principale du quartier gay), c’est chez Burger King.

mardi 11 décembre 2007

Connexion londonienne.

Il y avait du monde à Londres. C’était la fête. Le vendredi midi, à peine arrivés, dans un café à l’allure honnête du côté de West Kensington, penne aldante au pesto fait maison pour "the birthday girl", haddock and chips, petit pois traditionnels pour l’omnivore, verres de sauvignon blanc. Après Baselitz, un éblouissement dans la cohue, dîner chez timo, 343 Kensington High Street, métro Olympia. Bocconcini, affettato misto, puis risotto au pecorino, Petto d’anatra au choux et à l’orange, et enfin tiramisu, caffè corretto. Un repas de première catégorie, mangé d’un pas lent.
Le lendemain nous avons retrouvé Pierre et Roberto, Cyril et Magalie. Des propositions froides aux convives du soir, il fallait surtout s’attaquer à la confiture de potiron au gingembre faite maison par Roberto, et aux figatelles et saucisson corse que Pierre ramène de Paris via des connections familiales. Nous en mangions encore au retour de la fête, l’assemblée disparue.