lundi 31 mars 2008

Ouste ouste ouste, Albert Dock, Liverpool.

Situé à l'angle nord ouest des Albert Docks, le restaurant Est Est Est, propose une gamme de plats italianisants. Je me rappelle une arrivée à John Lennon Airport, suivie d’une bière et quelque plat sous le soleil du nord. Mais, cette fois, tout démarre mal. On nous assoit dans le restaurant à moitié vide à la plus mauvaise table de l’endroit, au bord d’escaliers tombant, à deux pas des cuisines ouvertes, encore une fois, où meuglent les employés au fort accent scouse. Nous commandons juste deux pizza ("what can I get for you guys ?"). Les produits sont bons ("enjoy!"), le tout semble plutôt réussi, sinon que s’ajoute à ma liste magnifique un trophée éclatant : ma belle pizza servie sur un large plan en bois, est toute d’apparence ; il lui manque des pans entiers de pâte sous la garniture, une première dans la confection des pizza, la pizza à trous.

vendredi 28 mars 2008

blackface sheep


Kinlochmoidart, Ecosse.

Au bout des neuf heures de conduite acharnée, au-delà de Loch Lomond, de Fort William, au bout du monde non mais presque, j’eus le plaisir d’apprendre que bien que les invités eussent finis leurs repas, il restait un peu de lasagnes végétariennes et du ragoût de cerf. Les quelques soirs autour de l’anniversaire d’Innes M., des groupes avaient été désignés préalablement afin de subvenir à la restauration quotidienne de l’assemblée. Le lundi, jour de célébration, Kip M. dirigea le repas crucial : soupe aux lentilles épicée, puis cabillaud en tapenade, ratatouille, pommes de terre bouillies, fromage, gâteau sec. Le mardi, brochettes de légumes épicées, curry végétarien, fruits rouge et yogourt. Enfin, le mercredi, le groupe dit de la jeunesse avait été chargé de préparer le repas. J’avais réussi, de justesse sans doute, à passer le cut et à faire partie du groupe des jeunes. Le groupe était dirigé par Julia M. J’apportais comme second l’indispensable « je ne sais quoi », ce quelque chose du pays, la touche française qui vous transforme un bon repas britannique en festin international. Enfin, c’est ainsi que je me figurais, observant inactif nos sympathiques assistants trimer des heures durant à couper les carottes, éplucher les pommes de terre (thanks Lizzie and Tom), et à remplir enfin toutes les tâches ingrates qu’une vaste opération de ce genre requiert nécessairement. Car entendons nous bien, il ne s’agissait pas de votre vulgaire tablée familiale, de votre repas du dimanche, joyeux la messe passée avec quelques hôtes de passage. Il s’agissait de nourrir 34 convives aux palets polis mais raffinés. Une gageure donc. Pour cela, en tant que premier conseiller, j’avais pris soin d’apporter un présent qui m’avait été offert il y a de ça quelques années par mes amis Vincent, Sylvain, Marthe et Christophe : « Classic Scots Cookery », de Catherine Brown. Une façon de célébrer l’ancienne alliance…Nous voulions faire un ragoût de lièvre, le boucher de Fort William n’en aurait pas avant le jeudi, idem pour le lapin. Nous avions acheté tout le reste, c’est bête. Mais heureusement, la cuisine écossaise à ses limites, et nous trouvions rapidement une recette en tous points similaire, mais à base d’agneau : « Braised lamb shoulder with carrots ». On utilise de l’épaule d’agneau avec l’os (« lamb shoulder on the bone »). Nous achetâmes les deux épaules d’un mouton blackface, ayant grandi non loin d’Inverness. On peut presque dire mouton, car à cette époque de l’année, on se trouve en période creuse, avant la grande tuerie du printemps, et ce sont donc des bêtes plus âgées, plus chères car moins nombreuses, mais aussi plus goûtues qui se vendent dans les étals. On fait brunir la viande dans un pot immense, on la retire, on fait dorer dans la graisse les oignons, l’ail, et un peu de bacon. On réintroduit la viande, et on la couvre à moitié avec de l’eau. On ajoute un bouquet garni. On ferme le pot. Ensuite ça prend toute l’après-midi, surtout parce qu’il y avait tant de viande. Trois heures plus tard, on ajoute les poireaux, les carottes, les navets. Trente minutes plus tard, je sors les épaules, la chair alors a idéalement commencé à se détacher de l’os. Je coupe tout cela menu. C’est prêt. En entrée, nous avions judicieusement décidé de bénéficier du saumon soudainement livré ; facile, Chris se chargea de l’apprêt de la salle (pour six heures et demie, plus tôt qu’à l’accoutumée en raison du groupe de musique folklorique), et de notre introduction réussie. Ensuite, donc une assiette comprenant le délicieux lamb stew, un potatoe scone (ce mélange grillé de pomme de terre en purée, de farine et de beurre est un souvenir d’enfance), du chou, et un peu de Haggis, car comment aurais-je pu quitter l’Ecosse sans en avoir mangé ? Le dessert, totalement hors de ma porté: trois crumble très réussis.

jeudi 20 mars 2008

Southport dragons, bord de mer.

9/3 9/5 5/9 7/9 7/2….. 7/9, damn it ! Tous les matchs ayant été âprement disputés (défaite 3/2 de l'équipe universitaire), on servit les petits sandwichs britanniques à la forme triangulaire, ainsi que les frites britanniques charnues, la demie de la 23e heure passée.

dimanche 16 mars 2008

Darby 1 Chelsea 6

Choc entre l’équipe des beaux quartiers et celle du bas de tableau ; une opposition de style entre une formation britannique traditionnelle, costaud, blanche, et les jeunes multi millionnaires, internationaux à la belle aisance, aux corps soignés et aux mains manucurées, les cils allants dans l’atmosphère nocturne de Stamford Bridge : en montant, Chelsea, Chelsea, Chelsea, pause, en descendant, Chelsea, Chelsea, Chelsea. 1 but de Joe Cole, 1 but de Kalou (ouh !), et 4 buts de Frank Lampard pour son retour, « cracking game ».
Après un verre de vin au Soho Hotel (ahem), je suis invité au Bar Shu, 28 Frith Street, Soho. On consulte le menu en images, comme dans les cantines des grands magasins, mais le reste s’en détache, Dieu merci. J’apprends qu’il y a quatre grands types de cuisine en Chine. Au bar Shu, c’est la cuisine dite Sichuan, et c’est un plaisir parce que les restaurants cantonais tous rivalisant de médiocrité bref… Comment dire, la cuisine dite Sichuan, ce sont des plats en sauce, et c’est épicé.
En entrée, des champignons au coriandre frais pour Innes M., et une oreille de porc en fines lamelles au gingembre pour ma part. Délicieux. Puis le mauvais choix du jour, du porc au chili, c'est-à-dire de toutes petites boules de viande dominées par une profusion de chilis, j’ai goûté, impossible, ce sont vraiment des piments – je me souviens avoir tenté de faire manger à Christophe D. des piments entiers grillés au feu de bois dans un camping slovaque des bas Tatras il y a une dizaine d’années, il s’était excusé. Et heureusement, mon bœuf épicé, au chili aussi, était mangeable. J’ai appris à me servir des baguettes.

lundi 3 mars 2008

Les saucisses d'Asda

Ne jamais acheter les saucisses d’Asda. En fait, ne jamais aller chez Asda.

How goes the song again :
One day I went to Asda
To shoplift in Asda,
Then I got caught in Asda
I don’t go back to Asda
” (African Boi)