mardi 4 novembre 2008

risques de désapprentissage

Les repas et la nourriture deviennent un enjeu, dans un premier temps aussi cruciaux que le temps :

« Je ne sais plus dans lequel des trois restaurants tout proche de Matthews and Sons, j’ai déjeuné ce huit octobre, si ç’a été au Burlington dans Tower Street, en compagnie de Slade, de Moseley, ou de James Jenkins, au White, dans White Street, à la table de Ward et Blythe, ou en face, avec Dalton et Cape, au Lancaster, le seul où j’aille encore quelque fois, parce qu’on y sert de la bière, mais dès ce repas là, j’ai dit non, et j’ai décidé de partir à la recherche d’une nourriture moins fade, qui satisfasse non seulement le ventre, mais le palais, car le goût habitué aux belles saveurs franches ou raffinées s’affaiblit et s’infecte s’il en est privé trop complètement et trop longtemps » (Butor p. 47-8)

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