La grille de Montorgeuil

Je suis un habitué de la grille de Montorgueil, j’y vais deux fois par an. Le cadre est parisien, le service sympathique, et la nourriture oscille entre le très bon et le bon. Pas d’exception à la règle pour ma visite du premier semestre. Seul curieux à prendre une entrée (il faut toujours prendre une entrée dans les restaurants français, sauf chez l’excellent Felteu de la rue Pecqay où les hors d’œuvres sont monumentaux), je nourris mes acolytes d’excellentes rillettes d’oie, servies avec du pain grillé. Comme j’avais un amateur enthousiaste à ma table, nous poursuivons par la côte de bœuf, saignante. A la question de mon camarade sur la permanence de la qualité de cette spécialité – j’évoquais une fameuse côte de bœuf partagée avec mon père en ce lieu – je réponds finalement que non, il m’a semblé que c’était moins bien, peut-être une question de cuisson, ou de viande, ou encore simplement de sauce béarnaise qui n’était pas convaincante (sans parler de la tomate provençale). A nos côtés, l’escalope de veau et la souris d’agneau furent déclarées satisfaisantes. Enfin, je ne prenais pas de dessert, mais une faisselle fut annoncée décevante, un entremet au caramel sur un petit fond de sauce anglaise paraissait appétissant, et l’île flottante, à laquelle j’avais résisté, est une spécialité locale (quand la machine à faire les blancs marche !), dont on me fit partager les onctueuses saveurs.

Verdict : Bien +