Mardi gras

J'ai raté mardi gras, comme chaque année, mais je n’oublie jamais de compenser. C'est beau un mardi gras, c'est large, c'est onctueux, rempli de crème et de chairs heureuses. Comme je me trouvais à Rennes le lendemain, je m'asseyais bien vite dans une crêperie. J'avais bien essayé un petit restaurant dans une des rues étroites qui donnent sur la place St Anne (non, pas la rue de la soif, mais celle qui lui court en parallèle à sa droite lorsque vous lui faites face), et bien que l'accueil et le lieu fussent chaleureux, le petit vin bio tout à fait goûtu, les plats dans un style un peu cantine que j’aime bien par ailleurs ne remportèrent pas ma bénédiction. Aussi j’entrai dans une crêperie, l’équivalent de la brasserie parisienne, plus nombreuses que les restaurants greco-turcs dans les rues pavées du centre-ville mignonnet. Je mangeais une crêpe à l’andouille de Guéméné, puis une crêpe, un peu moins réussie, aux gésiers et fois de volaille. Je ne prenais pas de cidre. Cela me fait penser que ce vendredi est sans doute idéal pour réaliser un repas de crêpe maison, toujours fameux, et gargantuesque puisque l’on n’est pas limité par le choix de deux ou trois crêpes qu’imposent les prix et la coutume.