Je suis retourné cinq jours en France, ce mois de mars, pour enregistrer l’album Vesdge 2007. J’ai pris un avion le mardi soir à l’aéroport John Lennon, après ma journée de travail. Avant de monter dans l’avion, ma passe de labeur terminée et m’embarquant dans un engin potentiellement mortel, je n’ai pas hésité, à vrai dire c’était bien prémédité comme pour toutes mes actions limite moralement, et je me suis assis face à la Mersey, au devant des pistes étroites du petit aéroport, et j’ai attaqué à pleine dents mon double hamburger bacon que j’avais préféré ce semestre au classique whooper with cheese, dans un esprit d’aventure et de renouveau, et pour garder le contact avec la production Burger King malheureusement disparue des terres françaises depuis quelques années. Je suis un adepte de Burger King en transit, quand l’excuse est facile et que je suis tout seul, au hasard des gares, dont je ne recommande à personne les comptoirs express souvent par trop expéditifs, viande tiède, sandwich désordonné, et les aéroports, aux clientèles plus aisée, aux hamburgers plus attentionnés.
Je suis arrivé bien tard à Rueil-Malmaison. On m’a assis derrière la table de la cuisine, face à la fenêtre obscure, à un large plateau de fromage et un peu de jambon Serrano. Le lendemain midi, nous mangeâmes à nouveau du fromage, avec de la salade. Le soir, paupiette de veau à la niçoise. Jeudi, je me levai pour accueillir Vincent, la la la, avec mes bénédictions pour ma voisine supérieure, et fin prêt, nous rejoignîmes Marthe dans une petite brasserie de Nanterre dont le nom m’échappe. Sans grande allure de l’extérieur, on pénètre cependant aussitôt dans un intérieur qui m’apparût feutré, une lumière tamisée, les cadres locaux sans trop d’argent au cou nombreux et volubiles ; il faisait beau. Afin d’éviter que je ne prenne exactement le même menu que mon ami, j’optai pour une assiette de crudité – plutôt que le feuilleté aux légumes – que j’eus toutes les peines à terminer tant je m’entraînais dans une inutile explication de mes obsessions historiques pour aboutir enfin sur une basse côte servie avec des frites, et un peu de salade bien sûr, quel plaisir que la brasserie… Tout cela était accompagné d’une bouteille de Buzet, 11 euros, mon Dieu pourquoi diable tiens-je tant à vivre dans un pays où le vin est inabordable ? Et pour finir, les hommes courageux, et mieux servis par leur appétit carnassier, finirent joliment par un chou à la crème, le petit café à ses bottes. Pour nous repentir, six heures durant, nous répétâmes. Mais je fus récompensé le soir par un passage dans le restaurant chinois de la place des arts, au standing toujours aussi douteux.
Le lendemain, nous étions chez Matthieu, après un petit café boulevard Voltaire, « non mais Gab, t’as pas besoin de commander un ‘expresso’, ça s’appelle un café dans ce pays ». Dans l’après midi, Matthieu, le mangeur de viandox qui semble ne pas s’être remis du je ne mange plus de viande de la belle époque, nous improvisa un délicieux petit plat de soja en sauce tomate, goûtu, impressionnant de maîtrise végétarienne. Le soir, kebab en duo vesdgien, pas le meilleur de Paris. Samedi, pas de repas de midi, et arrivée tardive à Rueil, pour profiter magnifiquement d’un rôti de bœuf en strates aux échalotes ; je me suis resservi trois fois. Dimanche à une heure, j’étais à tesco.
3 commentaires:
4 photos de repas-burger sont à dénombrer à l'heure actuelle.
en gros tu manges n'importe quoi n'importe quand on dirait.
Pourquoi ne pas décrire ton double super king fish triple portion de l'intérieur : ta surprise quand tu soulève la jupe de ta promise, ces petits secrets délicatement préservés et indétectables pour une langue normalement constituée ?
Du genre, qu'est-ce qui me certifie que ce carré jaune est bien du fromage ?
merci en tout cas pour toutes ces aventures !
Mais je crois me rappeler amico que tu es friand du Mdo -l'organique à part (?)
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