samedi 17 avril 2010

Restaurant de la maison Fournaise sur l’île des impressionnistes

Long et mince banc de terre située entre les villes de Chatou et de Rueil-Malmaison, l’île des impressionnistes faisait autrefois partie de la campagne :

« En arrivant au pont de Neuilly, M. Dufour avait dit : voici la campagne enfin ! » et sa femme, à ce signal, s’était attendrie sur la nature » (Maupassant)

Sur la terrasse du restaurant de la Maison Fournaise, qui se plait à hisser Renoir en étendard, on a une vue magnifique sur Rueil 2000, le petit la Défense voulu par Jacques Baumel sur les bords de Seine, à deux pas du pont de Chatou, à 20 minutes en RER de l’arc de triomphe. La vue du restaurant est son atout le plus naturel, presque le seul. J’étais déjà venu manger une fois, et si le service est assez sympathique, et si l’on ferme les yeux devant l’entrée de l’auberge avec son rideau épais de volupté déplacée, la nourriture par contre, à des prix qui commencent à toucher au sérieux, frôle parfois le ridicule.
Un cœur d’artichaut sans âme (conserves ?) sur un lit de tomate dépourvu du moindre goût, des asperges au compte-goutte sur une mousse prétentieuse, et un peu plus réussi, « un peu moins chiche », des lamelles d’aubergine farcies avec fromage mousseux et sauce tomate, une énorme portion de foie gras (ça fait toujours son petit effet), que je n'ai pas goûté.
Le jour de Pâques avait attiré une foule compacte, et le plat du jour c’était bien sûr de l’agneau, sous forme de carré, difficile à rater, il semblait à la hauteur. Les coquilles St Jaques dans un bol végétal avec une réduction d’alcool, plus orginal était pas mal du tout, et enfin, des gateaux au chocolat compact (trop), un fraisier honnête, et une crème brulée sans intérêt.

Verdict : bof + la vue

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