Nous touchons du bout des doigts aux fêtes de fin d’année, dans quelques heures il faudra ouvrir les huîtres, la bouteille de chablis, tartiner le pain de saumon écossais, faire revenir la raie, goûter le stilton venu d’outre-manche ce matin, et découper la bûche pour faire passer l’ensemble. Un repas de fête donc, qui pourrait déboucher sur toute sorte de réflexions intéressantes, mais qui inévitablement dans le cadre de ce journal culinaire s’emboutit essentiellement sur ce mur de silence qui a ponctué l’écriture de la mangeialle en terres suisses. Car oui, admirable lecteur qui revient fidèlement à ces mots, passant ennuyé qui s’est trompé d’enseigne, j’habite depuis quelque mois au Tessin, et ce pays de cocagne qui aurait dû affrioler mes rapports tant voluptueux que rigoureusement anthropologique a eu l’effet d’un trou d’air dans un Embraer ERJ 145. Pour quelles raisons ?
- Je travaille trop (ou, pour être exact, j’ai l’impression de trop travailler)
- Les restaurants sont hors de prix, c'est-à-dire, hors-de-prix
- Les supermarchés sont également hors-de-prix, en particulier pour ce qui concerne la viande, le poisson, les légumes, le fromage, et les alcools en tout genre.
J’ai bien fait quelques excursions à Ponte-Tresa pour m’approvisionner en Italie, mais il faut tenir compte de la douane (pas plus de 500g de viande par personne, pas plus de 2L de boissons alcoolisées en deçà de 20°).
Au final, j’ai mangé des pâtes tous les soirs, et malgré mes grandes ressources en la matière, j’ai jugé inopportun ou pas assez exaltant une documentation serrée de mes variations au piment, aux anchois, à la mozarella, au bœuf, au veau, au lard, aux câpres, au parmesan, aux œufs, à la crème, à l’huile d’olive et à l’ail.
Tout cela me porte résolument vers mes résolutions de fin d’année, que j’entends dévoiler prochainement !
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